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Les pluies de 2024 ont-elles impacté le revenu des éleveurs laitiers ?

En 2024, la météo pluvieuse a davantage pénalisé les revenus des systèmes laitiers bio que conventionnels.

Face aux aléas climatiques de 2024, la chambre d’agriculture des Pays de la Loire a présenté des résultats économiques pour les systèmes conventionnel et biologique.

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En 2024, l’abondance des pluies dans les Pays de la Loire a favorisé la pousse des fourrages, mais pas leur qualité. Elle a aussi retardé la mise à l’herbe. Sur le plan économique, « la conjoncture de l’année 2024 a été marquée par une stabilité du prix des produits animaux, mais une baisse de celui des céréales », évoque Domitille Rondeau, de la chambre d’agriculture, qui a étudié l’impact de ces aléas pour deux systèmes laitiers spécialisés.

Le premier en agriculture conventionnelle se caractérise par 40 % de maïs dans la surface fourragère principale (SFP). L’autre en bio par une part de maïs à 10 %. Les résultats ont été présentés le 27 mars 2025 à Angers (Maine-et-Loire), lors de la journée « Bovins lait et viande », au moment où beaucoup d’éleveurs clôturent leur exercice comptable de 2024-2025.

Des EBE stables

Dans le système conventionnel, la chambre met en évidence une stabilité de l’excédent brut d’exploitation (EBE) par associé (± 70 000 €) et une légère baisse du revenu disponible (± 37 000 €/associé). Dans le système bio, l’EBE par associé reste lui aussi constant, autour de 66 000 €. Le revenu disponible (± 25 000 €/associé) est en baisse : son inflexion est plus forte qu’en conventionnel.

Au-delà de cette approche globale, l’étude s’est penchée sur le prix de revient de l’atelier laitier. En 2024, sur la base d’un prix de vente du lait à 466 €/1 000 l, il s’établit à 449 €/1 000 l en conventionnel. « Ce système bénéficie d’une baisse de charges (–4 €/1 000 l) et l’impact météo y est finalement faible (+1 €/1 000 litres). Au global, la rémunération s’élève à 2,2 Smic par UMO (unité de main-d’œuvre) », précise Guillaume Chevalier, de la chambre d’agriculture.

En bio, les aléas économiques (+14 €/1 000 l) notamment liés au marché, et la météo (+5 €/1 000 l) ont eu un impact plus marqué. « Avec un prix de vente du lait à 501 €/1 000 l, le prix de revient s’établit à 547 €/ 1 000 l. Globalement, la rémunération se maintient à hauteur de 1,7 Smic par UMO. Sur la période de 2019-2023, cette dernière s’avère relativement stable. »

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